Quand Mapirle est descendu de sa branche...
Bonjour, me revoici, ce lieu me manque. Envie de dire. Je mets à profit mes vacances pour commettre ce qui suit.
Plantons le décor :
La scène se passe en avril 99. Mapirle est un heureux époux, heureux père de deux enfants, madame enceinte du 3°, heureux directeur aussi. Aux yeux du monde et des autres Mapirle est un homme heureux. Détail contextualisant : la scène se passe durant la semaine sainte et bien sûr Mapirle est un... heureux chrétien en début de parcours, en début de chemin de croix.
Les personnages : c'est simple, ils sont deux, Mapirle et un arbre. ACTION !
Mapirle : Bonjour arbre, me laisseras-tu monter sur ta branche ?
Arbre : Tu sais brun ténébreux, je suis comme beaucoup, je ne me donne qu'à ceux qui savent me prendre !
Mapirle : Alors, allons-y tu m'a l'air escamotable ! (Mapirle ecalade l'arbre)
Arbre : Ouaih ! Bravo, mais bon dieu qu'est ce que tu n'es pas souple !
Mapirle : C'est normal ce manque de souplesse, d'ailleurs si je t'ai escaladé c'est que j'avais envie de me raidir.
Arbre : Te raidir ? Ben voyons serais-tu l'ami des arbres ?...
Mapirle : Mais non pas ces raidissements là, ils finissent trop souvent en petites morts. Moi, aujourd'hui, j'en veux une vraie !
Arbre : C'est une bonne nouvelle. Peut être sais-tu que la corde du pendu est un porte bonheur pour les hommes. Chez nous les arbres, devenir un arbre à pendu c'est rentrer dans l'aristocratie des arbres. Je vois en toi une sacrée opportunité de promotion.
Mapirle : (avec emphase) Cela tombe bien, nous nous dirigeons donc allègrement vers un win-win. Laisse-moi nouer ta branche maîtresse avec cette corde traîtresse.
Arbre : Ca y'est, tout est prêt, alors maintenant qu'est ce que tu attends ?
Mapirle : J'sais pas, j'sais pas si j'aurai le courage de sauter...
Arbre : Le courage ? Fichtre avec quoi tu viens ? Saute pour toi si tu le veux vraiment mais cesse de te beurrer le mou avec cette idée de courage.
Mapirle : J'sais pas, j'sais pas, mais ce serait vraiment lâche, j'ai une femme, 2 enfants, un troisième en route. Pleins d'amis je ne veux veux pas lâchement les abandonner !
Arbre : Allez on continue,... maintenant un discours sur la lâcheté. Tu comptes me faire tout le dictionnaire ? Dépêche toi, tu commences à me peser.
Mapirle : J'sais pas, j'sais pas................................................
Ce jour là Mapirle a dénoué la corde est descendu de sa branche et est rentré faire risettes au travail. Comme si de rien n'était il a certainement fait un bisou à sa femme et à ses enfants. Comment est-il possible d'être aussi étranger à soi-même ?
C'est douloureusement possible.
Plantons le décor :
La scène se passe en avril 99. Mapirle est un heureux époux, heureux père de deux enfants, madame enceinte du 3°, heureux directeur aussi. Aux yeux du monde et des autres Mapirle est un homme heureux. Détail contextualisant : la scène se passe durant la semaine sainte et bien sûr Mapirle est un... heureux chrétien en début de parcours, en début de chemin de croix.
Les personnages : c'est simple, ils sont deux, Mapirle et un arbre. ACTION !
Mapirle : Bonjour arbre, me laisseras-tu monter sur ta branche ?
Arbre : Tu sais brun ténébreux, je suis comme beaucoup, je ne me donne qu'à ceux qui savent me prendre !
Mapirle : Alors, allons-y tu m'a l'air escamotable ! (Mapirle ecalade l'arbre)
Arbre : Ouaih ! Bravo, mais bon dieu qu'est ce que tu n'es pas souple !
Mapirle : C'est normal ce manque de souplesse, d'ailleurs si je t'ai escaladé c'est que j'avais envie de me raidir.
Arbre : Te raidir ? Ben voyons serais-tu l'ami des arbres ?...
Mapirle : Mais non pas ces raidissements là, ils finissent trop souvent en petites morts. Moi, aujourd'hui, j'en veux une vraie !
Arbre : C'est une bonne nouvelle. Peut être sais-tu que la corde du pendu est un porte bonheur pour les hommes. Chez nous les arbres, devenir un arbre à pendu c'est rentrer dans l'aristocratie des arbres. Je vois en toi une sacrée opportunité de promotion.
Mapirle : (avec emphase) Cela tombe bien, nous nous dirigeons donc allègrement vers un win-win. Laisse-moi nouer ta branche maîtresse avec cette corde traîtresse.
Arbre : Ca y'est, tout est prêt, alors maintenant qu'est ce que tu attends ?
Mapirle : J'sais pas, j'sais pas si j'aurai le courage de sauter...
Arbre : Le courage ? Fichtre avec quoi tu viens ? Saute pour toi si tu le veux vraiment mais cesse de te beurrer le mou avec cette idée de courage.
Mapirle : J'sais pas, j'sais pas, mais ce serait vraiment lâche, j'ai une femme, 2 enfants, un troisième en route. Pleins d'amis je ne veux veux pas lâchement les abandonner !
Arbre : Allez on continue,... maintenant un discours sur la lâcheté. Tu comptes me faire tout le dictionnaire ? Dépêche toi, tu commences à me peser.
Mapirle : J'sais pas, j'sais pas................................................
Ce jour là Mapirle a dénoué la corde est descendu de sa branche et est rentré faire risettes au travail. Comme si de rien n'était il a certainement fait un bisou à sa femme et à ses enfants. Comment est-il possible d'être aussi étranger à soi-même ?
C'est douloureusement possible.
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