Propos d'ivrogne
En ces temps aseptisés et normatifs où des campagnes nationales, fédérales, communautaires... nous assènent les bons comportements, les attitudes à avoir, les risques à ne pas prendre... En ces temps de Saint Sylvestre où l'on nous rabâche les mêmes conseils. En résumé, dans ce putain de monde qui a du mal à l'ivresse. Je vous propose ce livre salutaire : Propos d'ivrogne suivi de serrements d'amour. Un livre qui comme souvent m'arrive à point.
Jacques Busse nous y propose des itinéraires, des conseils, des réflexions des sentences même sur l'ivrognerie, l'amour de l'ivrognerie et l'amour tout court ce qui en ces temps troublés et néanmoins festifs est salutaire. Voici par exemple son adresse à ceux qui ne boivent pas.
"Ceux qui ne boivent pas.
Boire étant une (mauvaise) conduite qui s'opposent à celle de ceux qui ne boivent pas, on peut penser éclairer les raisons qui poussent à boire par l'examen de celles qui en écartent. Non sans les avoir évoqués, nous ne nous attarderons toutefois pas trop sur le cas maussade de cerux qui ne boivent pas.
Tel qui ne boit pas discourt de toutes choses avec belle assurance. Il met autant dans de sérieux dans ce qu'il dit qu'à le dire. Sa sobriété le laisse coïncider avec lui même, il n'a pas de recul, il ne se voit pas. (...)
Ceux qui ne boivent pas n'en éprouvent sans dout pas le besoin. S'ils n'ont pas besoin de boire, c'est qu'ils s'estiment satisfaits du monde et d'eux mêmes, ceux qui semble indiquer chez eux d'un esprit de bien peu d'exigence.
Il paraît donc que l'on ne devrait pas boire, par respect humain, ou bien parce que c'est mauvais pour la santé. Ce serait vraiment s'attribuer beaucoup d'importance que de prêter tant attention à sa respectabilité ou à sa santé et la farce de ceux qui ne boivent pas vaut bien le cirque de ceux qui boivent. Boire est aussi un moyen d'oublier ceux qui ne boivent pas."
Propos d'ivrogne suivi de serrements d'amour de Jacques Busse aux éditions Obsidiane, propriétaire récoltant depuis 1978.
Jacques Busse nous y propose des itinéraires, des conseils, des réflexions des sentences même sur l'ivrognerie, l'amour de l'ivrognerie et l'amour tout court ce qui en ces temps troublés et néanmoins festifs est salutaire. Voici par exemple son adresse à ceux qui ne boivent pas.
"Ceux qui ne boivent pas.
Boire étant une (mauvaise) conduite qui s'opposent à celle de ceux qui ne boivent pas, on peut penser éclairer les raisons qui poussent à boire par l'examen de celles qui en écartent. Non sans les avoir évoqués, nous ne nous attarderons toutefois pas trop sur le cas maussade de cerux qui ne boivent pas.
Tel qui ne boit pas discourt de toutes choses avec belle assurance. Il met autant dans de sérieux dans ce qu'il dit qu'à le dire. Sa sobriété le laisse coïncider avec lui même, il n'a pas de recul, il ne se voit pas. (...)
Ceux qui ne boivent pas n'en éprouvent sans dout pas le besoin. S'ils n'ont pas besoin de boire, c'est qu'ils s'estiment satisfaits du monde et d'eux mêmes, ceux qui semble indiquer chez eux d'un esprit de bien peu d'exigence.
Il paraît donc que l'on ne devrait pas boire, par respect humain, ou bien parce que c'est mauvais pour la santé. Ce serait vraiment s'attribuer beaucoup d'importance que de prêter tant attention à sa respectabilité ou à sa santé et la farce de ceux qui ne boivent pas vaut bien le cirque de ceux qui boivent. Boire est aussi un moyen d'oublier ceux qui ne boivent pas."
Propos d'ivrogne suivi de serrements d'amour de Jacques Busse aux éditions Obsidiane, propriétaire récoltant depuis 1978.
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