mardi, mai 24, 2005

La blanche hermine

Ma mie dit que c’est folie
D’aller faire la guerre au front.
Moi je dis 6que c’est folie
D’être enchaîné plus longtemps.

Voilà un extrait d'une chanson d'ambiance...
Ce soir j'ai dégoupillé une grenade-mail-collectif-envoyé-à-l'ensemble-de-mes-collègues toute mon équipe...

Humeur guerrière ce soir...

Mon astrologue m'a dit un jour que j'étais comme un taureau. J'ai besoin d'une prairie où brouter tranquillement (et de quelques vaches autour de moi ajouta-t-elle malicieusement). J'ai besoin d'une cloture pour marquer mon territoire. Quand un intrus, un danger s'annonce, je baisse d'abord l'échine pour ne pas le voir arriver. Je nie le problème. Quand le danger est trop près, je fonce et quand je tiens au bout de ma corne je ne lache plus...

Disons que ce soir je me suis servi de mon mail comme d'une corne... La suite dans un prochain billet...

Je vous laisse avec la blanche hermine entendue justement aujourd'hui à la radio...

LA BLANCHE HERMINE

J’ai rencontré ce matin,
Devant la haie de mon champ
Une troupe de marins,
D’ouvriers, de paysans
Où allez-vous camarades,
Avec vos fusils chargés ?
Nous tendrons des embuscades,
Viens rejoindre notre armée.

La voilà la blanche Hermine,
Vivent la mouette et l’ajonc !
La voilà la blanche hermine,
Vivent Fougères et Clisson !

Où allez-vous, camarades,
Avec vos fusils chargés ?
Nous tendrons des embuscades,
Viens rejoindre notre armée.
Ma mie dit que c’est folie
D’aller faire la guerre au front.
Moi je dis que c’est folie
D’être enchaîné plus longtemps.

Ma mie dit que c’est folie
D’aller faire la guerre au front.
Moi je dis que c’est folie
D’être enchaîné plus longtemps.
Elle aura bien de la peine
Pour élever les enfants.
Elle aura bien de la peine
Car je m’en vais pour longtemps.

… Je viendrai à la nuit noire
Tant que la guerre durera.
Comme les femmes en noir,
Triste et seule, elle m’attendra.

… Et sans doute pense-t-elle
Que je suis en déraison.
De la voir, mon cœur se serre,
Là-bas, devant la maison.

… Et si je meurs à la guerre,
Pourra-t-elle me pardonner
D’avoir préféré ma terre
À l’amour qu’elle me donnait ?

… J’ai rencontré ce matin,
Devant la haie de mon champ,
Une troupe de marins,
D’ouvriers, de paysans.