mercredi, juin 01, 2005

Viol d'idées...


Dans le modèle ésotérique qui me tient lieu aujourd'hui de modèle d'appréhension du monde, je suis très sensible aux chronicités, aux moments où les choses passent et se font. Il y a une semaine, j'étais en train de regarder ma fille faire du cheval. C'est ce que je viens de refaire. Il y a une semaine, je regardais ma fille faire du cheval, j'étais assis dans l'herbe, disponi8ble à Mathilde, heureux. Ensuite j'enchaînais sur une assemblée générale d'une coopérative Caddyligence créée il y a 6 ans par un super chouette gars Pol. Il y a 6 ans Pol avait envie de concret, cela fait six ans qu'il fait jour après jour tourner sa coopérative. Sans bruit. Ils sont 3 aujourd'hui. Cela ne paye pas de mine mais c'est de l'engagement quotidien dans le concret, sans subsides.

Dans 90 minutes ce fera une semaine que mon patron m'appelle, je ne lui répond pas (pour une fois que j'ai l'impression être dans le bon autant y rester, suivre l'assemblée générale des coopérateurs...) Je rappelle mon patron à la fin de la réunion vers 22 heures 30 et j'apprends que ma collègue est licenciée. L'expression qu'il me reste une semaine plus tard c'est que cela a pour moi l'effet d'un tsunami dans un dès à coudre. Rupture de la confiance, totale rupture de la confiance.

Aujourd'hui une semaine plus tard, j'ai regardé Mathilde faire du cheval, j'avais Théo, Simon et N. autour de moi. J'étais bien. Les mots de Cyrille Collard me sont revenus à l'esprit "je suis vivant ; le monde n'est pas seulement une chose posée là, extérieure à moi-même : j'y participe. Il m'est offert. Je vais probablement mourir du sida, mais ce n'est plus ma vie : je suis dans la vie."

Bon rassurons-nous je n'ai pas le Sida (enfin, je ne crois pas) j'ai juste mal à des idées qui m'ont coûté - à mon goût d'aujourd'hui - beaucoup trop d'énergie et d'investissement.

Et comment on guérit du mal d'idées ?
1 - en arrêtant l'enculage de mouches, c'est en bonne voie...
2- en voyant ce que Pol a fait...
3- à découvrir...

Le tableau ci-avant, c'est Le Viol de Magritte. Tableau qui a été repris en couverture du manifeste du Surréalisme dans les années 20.