jeudi, septembre 01, 2005

Tracer la route de la rentrée


Aujourd’hui, 1° septembre. Rentrée de Mathésim d’abord, c’est fait, cela devient presque une routine, surtout cette année où j’ai pu/dû/eu à préparer la chose avec une plus grande autonomie et moins d’interactions. Ma vie me donne plein de choses concrètes dans lesquelles il faut que je fonctionne sans me poser de questions. C’est bien, c’est bon pour l’abîme de questions que je suis. Ces jours-ci, je sens très clairement que la rentrée de mes enfants a eu des vertus clairement ergo-thérapeutiques pour moi. Ni Althusser, ni Alter Educ, ni mes étoiles, ni XY, personne n’a rien à me dire là-dessus. Je trace ma route dans le concret de ma vie. En ce moment c’est bien pour moi.

L’autre rentrée c’est la mienne. Bordel, je suis prof en fonction principale depuis ce matin. Je vous invite à aller voir le site de ma grande patronne. Quelqu’une d’excessivement capable qui a ses domaines de compétences spécifiques qui lui sont propres !


Bon, on ne pas dire qu’être prof soit l’aboutissement d’un projet professionnel. En fait, c’est plutôt un a priori d’aversion professionnelle qui se réalise. Mais vous commencez à connaître Mapirle et ses a priori.

En fait, il y a deux ans on m’aurait dit que j’allais devenir prof j’aurais répondu : « vade retro satanas ». Je constate qu’aujourd’hui que face aux exocets que ceux que je croyais proche m’envoient je suis capable de me dire sereinement mais fermement, de m’adapter et de tracer ma route. Je suis capable de ne plus me laisser nier ou contraire de me mettre en rupture de manière violente. J’encaisse, je prends acte et je trace ma route.

J’ai connu dans le boulot que je suis en train de quitter une joyeuse cohorte de Bourgeois Bohèmes Bruxellois (le B.B.B. va faire l’objet d’un billet dans les prochaines semaines). J’ai donc une joyeuse de cohorte de gestionnaires des bacs à sable qui a essayé de me vendre n’importe quoi, n’importe comment qaunt à mon travail et ce que j'avais participé à construire en 5 ans. J’ai pris acte de leur décision, j’ai encaissé et je suis parti.

J’ai l’impression d’apprendre à me protéger d’abord ma meute et moi. J’apprends à moins ruer dans les brancards, à constater que mes besoins de bases ne sont plus respectés et à partir de là à tracer ma route. C’est à partir de là que je suis devenu prof.

C’est la rentrée, je suis un prof. qui apprend la vie, ma route n’est pas tracée, c’est à moi de la tracer ! Je suis un prof. qui grandit !