mercredi, juillet 19, 2006

Blanche

Rencontrée, cette semaine une petite de 3 ans répondant au rare prénom de Blanche.
Blanche un prénom que j'aime beaucoup. Un vieux prénom qu'on rencontre parfois encore dans les campagnes.
J'ai un souvenir très précis d'une Blanche amie de ma grand mère, je l'aimais beaucoup.

Donc, j'ai rencontré cette petite, et j'ai pensé directement à cette chansson de Pierre Perret...

Directement je demande à sa mère si elle connaît cette chanson. J'étais a priori convaincu être le seul à encore écouter du Pierre Perret. Et bien non, elle me répond oh surprise que oui... Elle connait très bien la chanson.
On se regarde, complices et on dit - en même temps - quelque chose du genre ... "Il va falloir attendre encore un peu avant de lui faire découvrir cette chanson."

Mais vous lecteurs de Mapirle Unlimited, vous êtes assez grands pour jugez par vous mêle, voici Blanche par Pierre Perret, c'est l'une de mes chansons préférées de l'ami Perret :

Blanche


Voici exactement voici messieurs mesdames
Comment l'amour creva mon horizon sans joie
Elle s'appelait Blanche et c'était une flamme
Mais oserai-je un jour chanter ce refrain-là
En entrant dans le lit je l'ai sentie nerveuse
Sur le drap de couleur sa chair devint rosée
Sa peau me criait vient et sa bouche fiévreuse
Murmurait pas encore refusant mes baisers

Blanche oh ma Blanche
Sauvage au rouge cœur
La courbe de tes hanches
Je m'en souviens par cœur

Blanche était un volcan c'était plus qu'une flamme
Un brasier que nul homme n'avait pu allumer
Moi j'ignorais ses dons je ne sais rien des femmes
Et je n'ai su qu'après que j'étais le premier
Que ma plume aille droit s'il faut que je l'écrive
Tandis que ses seins ronds échappaient à mes mains
Que ses cuisses fuyaient comme deux truites vives
Moi fou déconcerté je n'y comprenais rien

Blanche oh ma Blanche
Ton regard suppliant
D'animal pris au piège
Je le revois souvent

Je me suis fait pêcheur pour attraper ces truites
Je me suis fait sculpteur pour mouler ses seins blancs
J'ai dû lutter des heures avec cette petite
Furie qui aiguisait sur moi ses jeunes dents
J'ai chevauché ainsi ma plus belle pouliche
Alors que je traînais mon ennui dans Paris
Je cherche en vain depuis cette orchidée de riche
Qui dans ma pauvre chambre un beau soir a fleuri

Blanche oh ma Blanche
Sauvage au rouge cœur
Le piment de tes lèvres
Est resté en mon cœur

Dormir dehors

Dormir dehors, la belle affaire. C'est normalement une valeur sure des étés de Mapirle. Mapirle a (re)pensé cela hier soir en rentrant chez lui.

Le problème avec Mapirle c'est qu'il ne fait pas que penser.
Dans la vie on peut théoriser dire ce qu'on veut voudrait ce à quoi on aspire.
Mapirle lui, n'aime pas vouloir sans pouvoir.
Mapirle lui, n'aime pas penser sans mettre en oeuvre.
Mapirle lui, n'aime pas vouloir sans tester, sans goûter.

Sa psy la bien compris, elle lui dit souvent "Monsieur Bernard, j'ai rien à vous dire avant... de toutes façons vous avez besoin d'expérimenter par vous même pour faire un avis. Si vous n'expérimentez pas, vous n'avez pas l'impression de pouvoir connaître"
Pas de connaissance sans expérience.
C'est une radicalité qui rend parfois Mapirle difficile à côtoyer.

Donc je disais que Mapirle se rappelle ses envies de dormir dehors estival.
Alors il met en œuvre un processus de recherche-action : 3 jardins apparaissent à ces yeux :
1 - Jardin de Wayaux qu'il loue jusque fin août, dans la jungle de sa vie Mapirle l'a laissé en friches, c'est effectivement une jungle...
2 - Jardin d'Heppignies qu'il achète fin août, il a les clefs, mais Mapirle n'a pas encore pris le temps d'opérer un aménagement minimal
3 - Jardin de Marbisoux qu'il a quitté l'automne dernier. Dans la jungle de sa vie Mapirle est atterré de se rendre que ce deuil là est loin d'être consommé.

Bon donc pas de jardin, va pour une forêt et là, c'est celle que frôle la N5 entre Waterloo et Charleroi qui s'impose : celle de Villers-la-Ville.

Errance nocturne, laisser descendre,
Se laisser gagner par la fatigue
Rencontrer les vibrations du sommeil
Réveil, à l'aube de l'aube,
Voir le soleil se lever.
Mapirle est dans l'expérience.

Finalement repenser à cette chanson un peu naïve de Daran

Je ne veux pas m'endormir
Faire semblant d'obéir
Au mensonge millionnaire, cuisine équipée
Je ne crois pas aux images
À l'imposture du langage
Et à l'émotion mercenaire
Du papier glacé

Je préfère dormir dehors
Je préfère dormir dehors
Dormir dehors

Tout va bien
Sauf que tout va mal
L'illusion est totale
La routine nous caresse, cuisine équipée
Je ne suis pas assez triste
Pour voir mes yeux et mes cicatrices
Se refermer sans aller voir de l'autre côté

L'amour n'est rien
S'il est pris au piège
L'amour s'éteint
Quand les gens se taisent

Daran

mardi, juillet 18, 2006

Pirouettes cacahuètes

Pirouettes cacahuètes

Il était un petit homme
Pirouettes Cacahuètes
Il était un petit homme
Curieux papa Mapirle
Curieux papa de Mathèsim

Le brabant wallon et ses faussetés
En septembre il a quitté
Sa bourgeoise il a laissé
Emportant les cacahouètes
Et lui laissant les pirouettes
Et lui laissant les pirouettes

La Picnic a tout emporté
Pirouettes Cacahuètes
Y’a que les regrets qui sont restés.
Y’a que les regrets qui sont restés.

Une année ils sont restés
Dans leur nouveau nid hennuyer
Le loup, sa meute ça c’est parfait
Le loup, sa meute ça c’est parfait

La Picnic les a lâché
Pirouettes cacahuètes
Et la Kangoo a déboulé
Son rouge bordeaux a fait jaser.

Puis juin est arrivé
Pirouettes Cacahuètes
Une année s’est écoulée
Pirouettes Cacahuètes

3 petits soldats tous diplômés
Curieux papa les regarde fier
Même Artaban peut s’rabiller
Même Artaban peut s’rabiller

En un an tout a changé
Boulot, Bourgeoise, Maison, Voiture
Mais pour Papa Mapirle
Rien n’a changé :

Tracer sa route c’est louvoyer,
Trouver sa route c’est louvoyer.

Cette histoire est terminée
Pirouettes cacahuètes
Mesdames, Messieurs, applaudissez
Mesdames, Messieurs, applaudissez

lundi, juillet 17, 2006

Charleroi

Charleroi

Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.

Quoi donc se sent ?
L'avoine siffle.
Un buisson gifle
L'oeil au passant.

Plutôt des bouges
Que des maisons.
Quels horizons
De forges rouges !

On sent donc quoi ?
Des gares tonnent,
Les yeux s'étonnent,
Où Charleroi ?

Parfums sinistres !
Qu'est-ce que c'est?
Quoi bruissait
Comme des sistres?

Sites brutaux !
Oh ! votre haleine,
Sueur humaine,
Cris des métaux !

Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.


Paul Verlaine.

Rien de tel qu'un petit Verlaine pour fêter le retour de Mapirle à Charleroi.

vendredi, juillet 14, 2006

Le parti d'en rire...

Cliquez sur ZIDANE

Merci marc...

samedi, juillet 08, 2006

Enfant du beau temps

"Il faut être l'homme de la pluie et l'enfant du beau temps."
René Char

Mapirle a envie de vacances d'enfance !

vendredi, juillet 07, 2006

Tribute to Marseille come back

Le Tribute to marseille avait fortement bousculé la blogosphère. des messages arrivèrent de tous les continents. C'était donc la grande foule ce mercredi soir...




Voici une partie de ce foule après les émotions du match...

Manque notamment Marc qui prend les photos et qui s'est vu décerné ce soir là le titre envié de fournisseur officiel d'illustrations sur Mapirle Unlimited.



Double victoire pour la France mercredi soir dernier, car outre la qualification pour la finale, la France a vu émerger ce soir là son nouveau Zidane.



Sinon Mapirle part demain soir en vacances (à Marseille) pour une semaine. A bientôt donc !

Il vous laisse sur un nouveau jeu concours... Qui est le nouveau Zidane ? (Certains indices se trouvent dans ce billet) Récompense... Un mont Liban... Peuchêre


jeudi, juillet 06, 2006

Empire des lumières




Je repense à ce momoent d'avril. Nous remontions de la Sambre, direction Il Pescarese à Charleroi (une des cantines préférée de Mapirle).

La lumière était entre chien et loup (quelle étrange expression !). Nous étions sous l'empire des lumières comme sur le tableau de Magritte.

Bien ensemble, bien à trois, une bonne table rieuse, sans gravité : magies des instants. Vivre l'empire des lumières. Se laisser éclairer.

mardi, juillet 04, 2006

Mes prisons

Mes prisons sont des modèles
de sublimes inquiétudes
à mes moments perdus
j’me fais du souci pour le prince
j’me fais du souci pour le maton
j’me fais du souci pour le prince
j’me fais du souci pour le maton

Mes prisons sont des femelles
à tromper ma vigilance
des fois c’est tendre
des fois y a mutinerie
rendez-vous sur la lande
à l'endroit où l’on s’est épris
les gens sont des légendes
mais leurs âmes prennent le maquis
dans les herbes folles
tu peux courir
c’est pas un jeu

Mes prisons s’évanouissent
lorsque ta peau m’appelle
à mes moments perdus
j’me fais du souci pour le prince
j’me fais du souci pour le maton
j’me fais du souci pour le prince

Mes prisons sont des ruelles
des cris des rituels
des fois je prie
des fois j’me réfugie
rendez-vous sur la lande
et qu’enfin cesse l’hallali
qu’on me presse une orange
de ma peine je ferai mon lit
dans les herbes folles
tu peux courir
pour des aveux
non-lieu, non-lieu


Alain Bashung
Mes prisons

lundi, juillet 03, 2006

Tribute to Marseille

La vie de Mapirle est comme cela, pleine de chances...

Cela fait quelques semaines que Marpirle a organisé son retour à Marseille, son pastis, ses sardines, son quai des belges... Mapirle y sera dimanche matin qui vient.

Mapirle ne s'était pas rendu compte que Dimanche soir qui arrive c'est la finale de la coupe du monde. Mapirle - très fort - (mais néanmoins toujours plein du sens des réalités) n'avait pas anticipé non plus que la France pouvait jouer la finale de la coupe du monde ce dimanche qui vient.

Mapirle se dit ce matin que ce serait quand même pas mal d'assiter à une finale de la coupe du monde en face du quai des belges dans le bar de l'OM sous la photo de Raymond Goethaels.

Cela passe par une victoire de la France mercredi 21 heures face au Portugal.

Mapirle sait aussi que la chance cela se provoque. Il invite donc la blogosphère entière à venir soutenir chez lui à Wayaux l'équipe de France en route vers une finale inespérée.

Donc :
Quand ? Mercredi 20 heures
Où ? Wayaux, autouroute Mons Liège, Sortie Genappe, prendre la nationale 5 direction Genappe et prendre la route à droite en face du Bar Victoria. Flèchage suivra.
Comment ? Sur base des contributions volontairement spontanées de chacun : Pastis, Sardines, Brochette.
Modalités de réservations : Postez un commentaire à ce billet.

A travers Mapirle, c'est la France entière qui vous remercie !

samedi, juillet 01, 2006

Etre Ange / Etre Ane

Etre ange
c'est étrange
dit l'ange

Etre âne
c'est étrâne
dit l'âne

Cela ne veut rien dire
dit l'ange en haussant les ailes

Pourtant
si étrange veut dire quelque chose
étrâne est plus étrange qu'étrange
dit l'âne

Etrange est
dit l'ange en tapant des pieds

Etranger vous-même
dit l'âne

Et il s'envole.


Jacques Prévert, Fatras