jeudi, octobre 27, 2005

Marbisoux c'est fini

lVoilà, c'est là.

Dernière nuit à Marbisoux, j'ai réussi à nous exfiltrer mes enfants et moi de ce Brabant Wallon en 2 mois. Bel effort ! J'ai signé ce midi le bail de Wayaux (qui rime avec Hainaut). Je quitte la commune de Villers La Ville pour celle des Bons Villers ! Serait-ce que je vais vers le bon ?

Ne pas trop faire le beau ! je suis heureux de mes choix, de ma vie. Je suis heureux de voir comment les choses se mettent en place. Je suis heureux de ma détermination. Mais je suis bien conscient que cette déterminiation extrème tue beaucoup de l'expression de mes émotions. Quand je regarde l'énergie déployée, les résultats obtenus, si vite, je sens aussi qu'il y a beaucoup. Je n'en reviens pas. "Bonne gestion de projet !" comme je dirais à mes étudiants.

Mais je suis autre chose, j'ai l'impression que ma vie m'a fortement essoré ces derniers mois. J'ai du répondant, plus que je n'en ai jamais eu dans ma vie, mais je revendique aussi beaucoup d'existant ! Tout est à construire, chosir, vivre... Je veux une vie profonde, épaisse un peu comme la chanson de Souchon :


Tout larguer pour un vieux bateau
C'est toujours l'année prochaine
Et courir après les filles à vélo
Quel est ce frein qui nous freine ?
Dire "je t'aime" comme dans les mélos
On dirait que ça nous gêne
Reprenons notre amour à zéro
Avant que les pleurs ne viennent

Il court, il court, le temps qui passe
A deux cents à l'heure
Dès qu'on s'aime bien, faut qu'on s'embrasse
En s'enlaçant à l'heure
Et ma chanson est profonde

Tout là-haut, le cœur au bout du rouleau
Va chercher l'amour en plaine
Tendre la main, faire un sourire, hello
Mais d'autres mains nous retiennent
Appeler un cœur en peine, allô
Mais déjà le train m'entraîne
Derrière les flots bleus de Saint-Malo
J'aurais dû lui dire "je t'aime"

Il court, il court, le temps, hélas
Le soleil est en haut
Faisons l'amour avant qu'il passe
Que nos cœurs tombent à l'eau
Car ma chanson est profonde

Il court, il court, le temps, hélas
Aïe, au fil des heures
Faut faire les choses avant qu'elles passent
Qu'elles s'en aillent ailleurs
Et ma chanson est profonde

Hello... hello... hello

Et rêver d'un monde tout nouveau
C'est sûrement la vie prochaine
Envoyer des mots vers le haut
C'est toujours la foi prochaine
Quand son père ne veut pour elle qu'un héros
Mais que son père se souvienne
Qu'on peut chanter en chœur au bord de l'eau
Si la chanson vaut la peine...

(A. Souchon / L. Voulzy)

lundi, octobre 24, 2005

Routes d'automne

Routes d'automne
Vous connaissez ces routes d'automne ?
Glissantes mais tellement belles.
Vous connaissez ces routes d'automne ?
Humides, baignées de lumières.
Ces dérives du train arrière, surtout soigner cette dérive !
Laisser venir pleinement, s'exposer.
Ne pas, ne plus corriger la trajectoire.
Dériver, soigner l'itinerrance.
L'automne, c'est déjà l'annonce du printemps
Il suffit de passer l'hiver

dimanche, octobre 23, 2005

Aquotidienneté de mon amour

Ce billet a été ecrit fin août, il a été posté ici

Je l'ai retiré, il évoquait trop directement ma séparation alors que je souhaitais encore en protéger (?) mes enfants. Le voici donc, cela m'a fait drôle de le relire :
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C'est quoi se construire au quotidien ? C'est quoi "vivre avec" au quotidien ? C'est quoi rester fidèle à soi en vivant avec ? C'est quoi aimer au quotidien ?

J'ai eu une amoureuse D de 15 à 16 ans. A 16 ans, j'ai rencontré B elle est devenue mon amoureuse. A 21 ans (le 24 août 1991) je me suis marié avec B. Entre mes 25 et 29 ans B est devenue la mère de nos 3 enfants. A 29 ans j'ai quitté B. J'ai vécu un an seul, seul dans le quotidien de ma vie en tout cas.

Ensuite, j'ai voulu Y, vite, très vite j'ai voulu être dans la vie avec elle.

Ce 24 août 2005, j'ai annoncé à Y ma décision de partir. De quitter la maison qui fondait notre quotidien, de la quitter. En écrivant ce billet, je me rends que j'ai fait cela 14 ans jour pour jour après mon mariage avec B. Je ne sais pas ce que cela veut dire mais c'est là.

Si je n'avais pas quitté B, il est fort probable que j'aurais fêté mon 14° anniversaire de mariage ce 24 août au lieu de quitter Y.

Je n'ai pas de difficultés à m'engager entier dans ma vie, je prends mes responsabilités, je suis un mec vrai. Je suis quelqu'un qui dure dans ses relations. A chaque étape de ma vie j'ai pu établir des relations fortes qui sont toujours fortes et vivantes. Cela donne beaucoup de sens à ma vie.

Je n'ai toujours pas compris la différence entre l'amour et l'amitié. Toujours cette sainte horreur des cadres et des normes. Je ne veux plus essayer de comprendre cette différence. Je veux me protéger et protéger les autres de cette dimension de moi. J'ai fait souffrir beaucoup trop, deux femmes dans ce système. Je ne suis pas et/ou je ne suis pas capable d'être l'homme d'une femme. J'ai pourtant donné beaucoup, vraiment beaucoup de moi pour cela.

Quand je lis ma vie comme dans le début de billet, m'a vie me dit que j'ai toujours cherché cette sécurité affective au quotidien. Pourquoi ? Quel paradoxe ! Mapirle le loup qui vit en ce moment son incapacité à rendre heureuse une femme au quotidien constate en se penchant dans le retro de sa vie qu'il n'a fait que chercher et se battre pour avoir une femme dans le quotidien de sa vie !

Le chantier est ouvert, béant, c'est quand qu'on va où ?

vendredi, octobre 21, 2005

Si tu veux pas qu'il glisse...

Laisse pas trainer ton fils...
NTM.
Cela vaut bien les oeuvres complètes de Fançoise Dolto.

A l'aube de l'an 2000
Pour les jeunes c'est plus le même deal
Pour celui qui traîne, comme pour celui qui file
Tout droit, de toute façon y'a plus de boulot
La boucle est bouclée, le système à la tête sous l'eau
Et les jeunes sont saoulés, salis sous le silence
Seule issue la rue même quand elle est en sens
C'est pas un souci pour ceux qui s'y sont préparés, si ça se peut

Certains d'entre eux même s'en sortiront mieux
Mais pour les autres, c'est clair ça s'ra pas facile
Faut pas s'voiler la face, y'suffit pas d'vendre des "kill"
Faut tenir le terrain pour le lendemain
S'assurer que les siens aillent bien
Eviter les coups de surin
Afin de garder son bien intact
Son équipe compacte, soudée, écoute de scanner pour garder le contact
Ou décider de bouger, éviter les zones rouges, et
Et surtout jamais prendre de congés
C'est ça que tu veux pour ton fils?
C'est comme ça que tu veux qu'il grandisse?
J'ai pas de conseil à donner, mais si tu veux pas qu'il glisse
Regarde-le, quand il parle écoute-le!
Le laisse pas chercher ailleurs, l'amour qu'y devrait y'avoir dans tes yeux

Laisse pas traîner ton fils
Si tu veux pas qu'il glisse
Qu'il te ramène du vice
Laisse pas traîner ton fils
Si tu veux pas qu'il glisse

Putain, c'est en me disant: "J'ai jamais demandé à t'avoir"!
C'est avec ces formules, trop saoulées, enfin faut croire
Que mon père à contribué à me lier avec la rue
J'ai eu l'illusion de trouver mieux, j'ai vu
Ce qu'un gamin de 14 ans, avec le décalage de l'âge
Peut entrevoir, c'était comme un mirage
Plus d'interdit, juste avoir les dents assez longues
Pour croquer la vie, profiter de tout ce qui tombe
La rue a su me prendre car elle me faisait confiance
Chose qui avec mon père était comme de la nuisance
Aucun d'entre nous n'a voulu recoller les morceaux
Toute tentative nous montrait qu'on avait vraiment trop d'égo
Mon père n'était pas chanteur, il aimait les sales rengaines
Surtout celles qui vous tapent comme un grand coup de surin en pleine poitrine
Croyant la jouer fine,
Il ne voulait pas, ne cherchait même pas
A ranger ce putain d'orgueil qui tranchait les liens familiaux
Chaque jour un peu plus
J'avais pas l'impression d'être plus côté qu'une caisse à l'argus
Donc j'ai dû renoncer, trouver mes propres complices
Mes partenaires de glisse
Désolé si je m'immisce

Que voulais-tu que ton fils aprenne dans la rue?
Quelles vertus croyais-tu qu'on y enseigne?
T'as pas vu comment ça pue dehors
Mais comment ça sent la mort?
Quand tu respires ça, mec, t'es comme mort-né
Tu finis borné
A force de tourner en rond
Ton cerveau te fais défaut, puis fait des bonds
Et c'est vraiment pas bon qu'en t'en perd le contrôle
Quand pour les yeux des autres, tu joues de mieux en mieux ton rôle
Ton rôle de "cai-ra", juste pour ne pas
Qu'on te dise: "Voilà tu fais plus partie de la "mille-fa" d'en bas"
C'est dingue mais c'est comme ça
Sache qu'ici-bas, plus qu'ailleurs, la survie est un combat
A base de coups bas, de coups de "tom-ba"
D'esquives et de "Paw!" de putains de "stom-bas"

Laisse pas traîner ton fils
Si tu ne veux pas qu'il glisse

mardi, octobre 18, 2005

C'est pas du pipeau

Mathilde,

Tu te souviens, on parlé cette semaine du chanteur Renaud.
Tu sais Renaud a une fille Lola, il a écrit plein de belles chansons pour sa fille.

Ce soir je voulais te dire que je t'aime que je trouve que tu es une fille pleine de bonnes choses. Que j'aime beaucoup la manière que tu as d'aller vers les autres, d'aller chercher chez les autres ce dont tu as besoin. C'est une grande force que tu as, je te souhaite de garder toujours cela en toi.

Tu es ma fille, tu es d'abord une très chouette petite fille. Ne grandis pas trop vite.

La chanson de Renaud que je te donne ce soir s'appelle c'est pas du pipeau. Cela veut dire c'est pas pour rire. Malheureusement, la vie ce n'est pas que rires. Mais c'est la vie. Dans cette chanson Renaud essaye de guider sa fille à grandir. Je veux d'aider à grandir comme cela.



Ton papaloup qui t'aime très fort
plus fort que la distance de la terre à lune (et retour).



C'est pas du pipeau
"Marche près de moi
Va pas t'éloigner
Attention, Lola
Les rues sont piégés
Tâche, ma colombe
De pas mettre un pied
Sur les ligne sombres
Entre les pavés
Sinon c'est l'enfer
Archi assuré
Sinon c'est galère
Pour l'éternité

C'est pas des histoires
C'est pas du pipeau
Fais gaffe à l'abîme
Près du caniveau
Y a que les enfants
Qui savent éviter
Ces sacrées rayures
Qui nous font tomber

Tu sais que les grands
Ceux qu'on s'ra jamais
Suivent leurs chaussures
Sans rien regarder
Nous piétineraient même
Tranquilles, pour peu
Tout ça parce qu'on s'aime
Qu'on vit pas comme eux

C'est pas des histoires
C'est pas du pipeau
Fais gaffe aux adultes
A leurs godillots

N'ouvre pas la porte
Y a sur'ment un loup
Faudrait pas qu'y sorte
Du fond de son trou
Pourrait bien, la bête
Nous bouffer tout cru
En voyant nos têtes
A nous qui avons cru
Si souvent le soir
L'entendre hurler
Au bout du couloir
Ou sous l'escalier

C'est pas des histoires
C'est pas du pipeau
Fais gaffe à ses griffes
Evite ses crocs

Y a que les enfants
Qui savent aimer
Les loups noirs ou blancs
Qui nous font trembler

Tu sais que les grands
Ceux qu'on s'ra jamais
Méprisent souvent
Les chiens sans collier
Leur préférant même
Les agneaux, pour peu
Qu'ils plient sous les chaînes
Et bêlent comme eux

C'est pas des histoires
C'est pas du pipeau
Fais gaffe à jamais
Suivre les troupeaux"
Renaud

dimanche, octobre 16, 2005

Il faisait beau

Il faisait beau, grand soleil
Le lieu était bien choisi
On a joué au mini golf
On a mangé une glace au Bief

On est parti se promener.
On a trouvé une prairie verte,
Grasse, cotonneuse sous le ciel bleu
On s’est assis en cercle.

Je leur ai dit qu’on allait vite quitter la maison de Marbisoux.
Que depuis Borzée elle et moi on ne s’entendait plus
Que c’était un choix d’adultes qui souffraient beaucoup.
Qu’ils n’étaient pour rien dans ce choix

Je leur ai dit qu’ils n’avaient rien choisi là dedans
Qu’ils allaient subir une décision d’adultes
Que j’étais un papa loup, libre mais protecteur de sa meute
Que j’aurais tant voulu ne plus les bousculer par ma vie

Je leur ai dit que la vie est parfois dure
Mais que c’est la vie, qu’il faut s’y battre
Rester debout et courir devant
Surtout ne pas courir après

J’ai pleuré,
J’ai été le seul à pleurer
Je ne sais qu’en penser.

Je leur ai dit mon énergie, ma force
Pour garder leur école, leurs amis
Pour nous trouver une nouvelle tanière
A nous, rien qu’à nous sans dépendance

Ils m’ont parlé, de la cabane au fond du jardin
Du coq, de la friteuse, de la télé.
De ce qu’on pourrait reprendre
De ce qu’il faudrait laisser

Je leur ai dit que ces 4 dernière années
J’avais compris ce que c’était d’être père
Que je ne l’avais pas fait seul
Que cela aussi il fallait le respecter.

On s’est relevé,
On s’est mis en route,
On s’est donné la main à 4.

vendredi, octobre 14, 2005

Paterner ? Cela existe ?

Pour ce qui ne l'aurait pas encore pas compris je me sépare.

Samedi PM j'annonce cela à
Mathésim.

Le lieu est choisi ce sera
. Si vous avez de l'énergie à m'envoyer n'hésitez pas je suis preneur !

C'est quoi ma responsabilité de père là-dedans ? Le vocabulaire n'est pas sexiste que dans un sens. Materner on voit bien ce que cela veut dire. Paterner cela n'existe même pas. A la limite parternaliste existe mais c'est pas vraiment très positif.

Alors je profite de cette absence de définition pour vous donner la mienne. Samedi après midi - dans toutes mes limites, questions, angoisses - par mes gestes, mes mots je vais essayer de faire passer à
Mathésim au milieu de choix d'adultes qu'ils vont devoir subir, que, dans mon histoire, paterner c'est :
1 - être en forme, là, présent, avec du répondant, fiable,
2- se montrer capable d'être confiant en la vie même quand celle-ci est dure, rester au delà de tout croqueur de vie, le plus drôle possible,
3 - laisser la place à l'expression des questions, des fragilités. Ne pas nier les vibrations, vivre avec les vibrations de mes enfants, les aider à grandir avec elles,
4- respecter ce qui a été vécu, on n'est jamais que la somme des expériences de vie qui nous construisent,
5- leur faire passer que parterner, pour moi, c'est leur apprendre à se battre pour ces 3 mots : amour, liberté, vérité. C'est un chantier toujours ouvert, même pour un papa !


En musique (en légèreté) cela donne :

Ce matin ma plume est alerte
Elle redore le blason des mots
Un peu usés galvaudés certes
Mais qui ont pas dit leur dernier mot
Elle va sublimer les mots libres
La subversion et l'irrespect
Contester la morale des livres
Innocenter les mots suspects
{Refrain:}
Amour liberté vérité
Il faudra choisir
Amour liberté vérité
Plutôt qu'obéir
Ce matin ma plume est au centre
En plein dans le cœur du sujet
La folle se frotte le ventre
Aux quadrillés d'un premier jet
Réhabilitant la mâtine
Les mots traqués qui en ont bavé
Qu'elle va quérir dans les épines
Voire même sous quelque pavé
{au Refrain}
Elle va livrer sans rectitude
Ses solécismes en un bagout
Que d'aucuns trouvent d'habitude
Tout persillé de mauvais goût
Certes le goût des dithyrambes
Qu'un futur académicien
Accompagne de ronds de jambe
N'a rien à voir avec le mien
{au Refrain}
Léautaud chrétien détestable
Confiait en ricanant tout bas
Qu'avant tout une chose convenable
C'est bien sûr celle qui ne convient pas
Que notre première patrie sur terre
Mes chers ministres c'est la vie
Paroles et Musique: Pierre Perret

jeudi, octobre 13, 2005

Voute céleste


A force de me tourner vers mes étoiles. Je me blottis depuis 2 mois dans une opportune voute Céleste. Mes étoiles sont là, elles savent ce que je vis.


Elles m'accueillent, m'aident à me dire. Elles sont des chances dans ma vie. J'ai besoin de cette voute céleste, de ces étoiles pour me comprendre. Gallerie de portraits et tentative de définition de moi.


Pour me comprendre
((Très) librement inspiré de Véronique Sanson)

Pour me comprendre
Il faudrait savoir qui je suis
Pour me comprendre,
Il faudrait connaître ma vie
Et pour l'apprendre, devenir mon ami,




Pour me comprendre,
il aurait fallu au moins un soir
Pouvoir surprendre le chemin
d'un de mes regards
Triste mais tendre,
perdu dans le hasard

Dommage, dommage, j'aimais tellement son visage


Pour me comprendre il faudrait connaître le décor de mon enfance
Cette assurance, cette force donnée, inconditionnelle d'être aimé - Pourtant !
Ce désert de mots et de gestes de tendresse.
Ces manques qui me font tellement aujourd'hui chercher ces mots, ces gestes, ces mains dans mes cheveux ! ! !

Pour me comprendre, il faudrait connaître aussi
les résonnances, de mes envies de vie.
Mes soifs de rencontre, d'être avec vraiment pleinement.



Pour me comprendre, il faudrait connaitre mes nuits,
Mes rêves d'amour, et puis ces longues insomnies,
Quand vient le jour, la peur, d'affronter la vie,

Dommage, dommage, j'aimais tant certains paysages

Pour me comprendre, il faudrait avoir rencontré
L'amour, le vrai, vous comprenez le grand amour

Vous le voyez, c'est celui-là ! Celui auquel je ne crois plus ! Trop de dents cassées à essayer de le croquer.

Pour me comprendre, il faudrait surtout : Etre avec moi, me rencontrer, vous faire entendre et m'écouter dans le léger, oh oui le léger, faire vibrer ce léger... Et refuser cette fortement confortable et néanmoins perverse satanée quotidienneté de la relation.

lundi, octobre 10, 2005

Clinique de la raison close

L'heure (la bombe) H arrive, c'est pour ce samedi PM, en attendant, je fais des caisses. C'est drôle, plein de souvenirs. Pas très efficace, à ce rythme je serai prêt en 2048 mais c'est plein de souvenirs qui remontent c'est bon !

J'ai retrouvé ce texte, je l'avais oublié. C'est du tout bon !

« Je n’ai jamais pu faire que mes mains se croisent, sans que mes doigts se perdent. Parfois… Soudain… L’instant est comme un cœur ivre de jeune fille, une tiédeur de cuisses sous la soie, un son tendre de bois, même froid, contre la brûlure des pierres, ou la fraîcheur des robes associées au feu, aux parfums qui s’absentent, aux cheveux qui caressent des épaules innocentes, ou seulement coupables d’oublis frissonnants...

Ou ces interminables fuites du Temps, qui s’efforcent, à notre place, de séduire sans dire, comme un été…Je comprends la vocation tardive de l’enfance. Bien sûr ! On doit tout mettre entre toutes les mains ! Serrer ! Oui ! Et aussi, étreindre la lumière, en exciter la nuit, la baiser, la frotter jusqu’à l’incandescence indécente, lui donner faim, multiplier des pains, longs, longs comme les jours sans crime. Saler, sans le salir, le sang de la Source. »

Philippe Léotard
Extrait de La clinique de la raison close (Les Belles Lettres - 1997)

dimanche, octobre 09, 2005

Fumer nous rapproche tous !

"Dieu est un fumeur de havanes
Je vois ses nuages gris
Je sais qu'il fume même la nuit
Comme moi ma chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Je vois tes volutes bleues
Me faire parfois venir les larmes aux yeux
Tu es mon maître après Dieu
Dieu est un fumeur de havanes
C'est lui-même qui m'a dit
Que la fumée envoie au paradis
Je le sais ma chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Sans elles tu es malheureux
Au clair de ma lune, ouvre les yeux
Pour l'amour de Dieu
Dieu est un fumeur de havanes
Tout près de toi, loin de lui
J'aimerais te garder toute ma vie
Comprends-moi ma chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Et la dernière je veux
La voir briller au fond de mes yeux
Aime-moi nom de Dieu
Dieu est un fumeur de havanes
Tout près de toi, loin de lui
J'aimerais te garder toute ma vie
Comprends-moi ma chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Et la dernière je veux
La voir briller au fond de mes yeux
Aime-moi nom de Dieu"

C'est comme cela je suis dans ma période Gainsbourg... C'est comme cela et c'est bien !

Ce midi, sur ce marché de Charleroi, haut lieu de mon existence, j'ai été refaire le plein de tabac chez mon détaillant favori. Aujourd'hui j'ai fait dans le Sumatra. Costaud !


Sinon, le marché de Charleroi c'est le moment de le découvrir.
Suite à de récentes (ancestrales) affaires les socialistes y rasent en effet les murs... On y circule de manière beaucoup plus fluide et l'air est beaucoup plus respirable, surtout avec un Sumatra en bouche !

samedi, octobre 08, 2005

In trutina

Vous connaissez peut-être ce morceau très court, 2 minutes dans le - par ailleurs fort bruyant - Carmina Burana de Carl Orf.

Ecoutez le, c'est le morceau 21, cela s'appelle :

In Trutina
"In trutina mentis dubia
Fluctuant contraria
Lascivus amor et pudicitia
Sed eligo quod video
Collum iugo prebeo
Ad iugum tamen suave transeo"

En version chantée cela a vraiment plus de prestance !
Comme certains d'entre vous risquent d'en perdre leur latin je vous en propose une traduction libre, inspirée et accidulée à l'aune d'une vie de Mapirle

Où placer l'aiguille de la balance ?
Ma vie m'enjoint aux choix :
Le joug chaud, incandescent de la vibration face
A celui froid, prudent de l'expérience.
Choisir par vouloir ? Choisir par devoir ?

Ne jamais renoncer à choisir
Je choisis ce que je vois
Et je prends ce choix sur moi.
Ce joug est si doux

samedi, octobre 01, 2005

Marseille


Je te veux oassis, reposante et donneuse de force. Je te veux apaissante.

Je te veux halte salutaire au milieu des tourments de ces derniers mois.

Je te veux veillante sur moi comme cette Bonne Mère qui te suit de la Gare Saint Charles aux Iles du Frioul







Je te veux marche-pied vers ma nouvelle vie.

Marseille, ville de toutes les couleurs, ville de tellement de toutes les races qu'elles n'existent plus. Ville bigarrée, ville mélangée.

Une semaine à marseille, une semaine de bon. Reprendre de l'oxygène avant la prochaine apnée. Revoir, sentir à nouveau, le vent, le soleil, la fraicheur et le proche isolement de ces îles du Frioul.

Sortir du vieux port en bateau et voir cela ci-dessous poindre :

C'est là que je veux être, c'est là que je serai les jours qui viennent vous comprendrez que je délaisse quelque peu mon blog ! ! !