vendredi, septembre 30, 2005

Ce grand méchant vous

"Promenons-nous dans le moi
Pendant qu'le vous n'y est pas
Car si le vous y était
Sûr'ment il nous mangerait
J'ai peur, j'ai peur du grand méchant vous
Ah ! la vilaine bête que ce vous !
Mais je ne sais comment j'arriverai à chasser
Pour toujours ce grand méchant vous de mes pensées
Promenons-nous dans le moi
Pendant qu'le vous n'y est pas
Car si le vous y était
Sûr'ment il nous mangerait
Je me suis mis dans la gueule du vous !
Ah ! quel enragé que ce vous !
Combien de nuits ce grand méchant vous m'a sauté
À la gorge, comme j'allais le caresser
Promenons-nous dans le moi
Pendant qu'le vous n'y est pas
Car si le vous y était
Sûr'ment il nous mangerait
Je ne sais hurler avec le vous
Ah ! quel animal que ce vous !
Mais comment savoir dans cette rivalité
Qui de l'homme ou du vous l'emporte en cruauté ?
Promenons-nous dans le moi
Pendant qu'le vous n'y est pas
Car si le vous y était
Sûr'ment il nous mangerait"
Gainsbourg

jeudi, septembre 29, 2005

Parc de Woluwe

Cette photo est prise du parc de Woluwe, mon nouveau travail se situe à 500 mètres de ce parc. Ce qui me donne l'occasion d'y (re)passer de temps en temps
J'ai beaucoup fréquenté ce parc quand j'étais étudiant. C'est fort symbolique pour moi d'y remettre les pieds.
Explications... Nous sommes en septembre 94. Je suis en 1° licence dans cette vénérable institution qu'est l'ICHEC. C'est l'époque du choix de mémoire.


J'avais deux idées fortement dissemblables.

La première consistait à étudier les rasions de la baisse du taux de reprise des catalogues dans les point rendez-vous catalogue de la Redoute. Cela aurait pu faire un beau petit mémoire classique ICHEC. J'avais mes entrées à la Redoute... Je serais peut être aujourd'hui en train de travailler à la stratégie marketing de La Redoute.

Ma deuxième idée se résumait dans la sentence suivante : Du mythe de l'excellence au rite de l'exclusion. Mon propos était d'analyser en quoi l'excellence en terme de gestion mettait en oeuvre des solutions prêts à porter et à penser notamment l'exclusion des apparamment moins productifs.

J'ai choisi la deuxième idée. J'ai fait ce choix à cet endroit, à l'époque il y avait des bancs. Rarement dans ma vie je n'ai eu autant l'impression de poser un choix qui aller autant conditionner ma avenir. Aujourd'hui me voilà prof en gestion de projet, dans des post-graduat d'économie sociale - toujours en train de travailler ces mêmes questions. Je suis un monstre de stabilité !

mardi, septembre 27, 2005

Defistival d'impressions


Cela s'est passé ce week end : le defistival. Lieu de fêtes et de rencontres. Volonté de se comprendre, de partager, d'être avec. Rien à revendiquer, être là et partager.


Un grand manitou, à l'énergie débordante et contagieuse, Ryhad Sallem :

Des rencon-tres/retrouvailles, Soka, Tom, Kamel, Fred Mapirle. Le plaisir de se retrouver d'être ensemble, de se toucher, de communiquer de vibrer. Avoir bon de se (re)découvrir.

Une parade dans la rue, sous la Tour Eiffel, 6.000 personnes qui disent à ces bourgeois de la rue de Suffren, regardez on est là, on ne revendique rien, on est là à notre place au milieu de rue. On fait la fête. Vous pouvez continuer à ne pas prendre en compte notre handicap, ici et maintenant la rue nous appartient.

Un ange... Zacca. Cette année le Defistival était placé sous le signe du Brésil. J'ai rencontré Zacca vendredi vers 18 heures, j'ai traversé Paris avec lui dans ma voiture. Transporté son piano. En deux heures, j'ai rencontré un autre monde, cet homme est incandescent. Fulgurance de la rencontre !

Concert : les échos râleurs. Ils sont complétement allumés, complétement fous mais comme le dit mon maître Léo Ferré : "Je ne m'arrête pas quand je vois la folie, je fais ses provisions et couche dans son lit." Les voir dans la parade était vraiment quelque chose !

Clôture à 21 heures 30 "grâce" à la préfecture de Paris qui a fait preuve de toute sa "force collaborative" !

Et moi là-dedans ?

C'est la troisième année que je viens à Paris pour le Défistival.

- Il y a 2 ans je suis venu, j'ai venu et je suis rentré en Belgique dare dare car je sentais qu'Y avait besoin de moi,

- Il y a 1 an je suis allé à Paris avec Y pour voir le defistival, on s'est posé à notre hôtel, on n'est jamais arrivé au Defistival because engueulade sur le chemin,

- cette année j'ai laissé Y bien au chaud avec XY, et j'ai pu profiter pleinement de cette fête.

Moralité : réduire la dépendance augmente la jouissance !

lundi, septembre 26, 2005

Bernard Song

Moi c'est Fred Bernard. Ce matin, c'était l'aube, de retour de Paris, dans les brumes de l'intersection entre la Picardie et l'Artois j'ai entendu cette chanson de Véronique Sanson.

Le titre c'est "Bernard Song", et moi c'est Fred Bernard. Cette chanson m'a fait du bien. Ce matin j'ai entendu mon hymne à moi...


Bernard Song

Il est jamais bien rasé

Il est toujours fatigué
Il dit toujours oui à un bon verre de vin

Il cache souvent sa tendresse
Par pudeur ou par sagesse
Il est sûr de n'avoir jamais peur de rien

Il a toujours voulu des filles
Mais toutes celles qu'il déshabille
Ne restent jamais le lendemain matin
Mais s'il a tort, s'il a raison
C'est vraiment pas la question n'en parlons pas

Il n'a pas de frontières et il n'a même pas de pays

Et il n'est pas d'ici

Il n'a pas de père à prévenir de son départ

Il est de nulle part

Il a plusieurs clair de lune
Qui s'éteignent et qui s'allument
Il voyage dans le vide et dans le temps

Mais il est toujours prêt à rire
Pour le meilleur et pour le pire
Je crois qu'il rôde la nuit de temps en temps
Il n'a pas de vraie prison
Il ne voit que l'horizon
A travers les brumes du petit matin
Mais s'il a tort, s'il a raison
C'est vraiment pas la question, n'en parlons pas
Il n'a pas de frontières et il n'a même pas de pays
Et il n'est pas d'ici

jeudi, septembre 22, 2005

Dimitri

Dimitri, fils de Patrick et Martine

Dimitri, 1O ans

Dimitri, mort d'une tumeur au cerveau cette semaine

Dimitri, que l'on enterre demain matin

Au moins quand je croyais en Dieu je savais qui insulter
Aujourd'hui, face à cette mort je me sens désarmé

La mort de Dimitri est là dans toute sa violence, son obscénité.
Alors toujours la même réponse : être avec, être la demain matin avec ses parents

mardi, septembre 20, 2005

Perte de poids ?

92,4 début juillet 05
80,2 ce 20 septembre 05

Cela équivaut à une perte de +/- 15 % de ma corporéité.

Alors je vous propose un nouveau concours :
A la question qu'est ce que je vis ? Vous répondez...

Réponse 1 : Je vis une perte importante.

Réponse 2 : Ma vie s’allège drastiquement.

Merci pour vos réponses - Moi je n’y vois pas clair.

Celui ou celle qui me donne la réponse – et surtout s'il me dit pourquoi c’est la bonne réponse – gagne un resto au Mont Liban… Histoire de faire remonter mes courbes.

lundi, septembre 19, 2005

Defistival

« Venez avec vos différences,
repartez avec vos ressemblances ! »

Je vous parlais récemment Soka, le week prochain se déroule à Paris le Defistival, évènement dans lequel Soka investit énormément d'énergie depuis 3 ans.
Créé à l’occasion de « 2003, l’Année européenne des personnes handicapées », cet événement (alors intitulé Défiparade) a connu un succès incontestable lors des deux précédentes, avec plus de 10 000 participants au défilé et au concert. Cela se passe à Paris autour du champs de mars le 24 septembre 2005 de 10h00 à 22h30.
Plus d'infos sur : www.defistival.org
Au programme : scène, défilé, concert à partir de 19 heures 30.
Vous connaissez la formule, Mapirle y sera et il vous y espère nombreux !

jeudi, septembre 15, 2005

Je suis un charlot...



Dernier Resto : Le Mont Liban... Mais là c'était évident !

Dernier Café : Le Goupil le Fol... Toujours la chanson française

Dernier Bouquin offert : Une nuit à Jérusalem de Birgithe Kosovic

Dernière musique faite écouter : Rue des cascades de Yann Tiersen

Dernier Cadeau offert : la collection des DVD de Charlie Chaplin




Dernière dédicace-épitaphe avec le dernier cadeau offert :
"Je veux être le charlot de ta vie"
Mapirle est un charlot qui
soigne ses sorties.

Simon six ans





Simon 6 ans, cela commence à faire grand. Je me souviens des jours de sa naissance comme si c'était hier.










Une petite troupe d'anges ?

Métamorphose, une bande de diables. Secret de la métamorphose : j'ai crié, "pensez très fort à Madame Catherine (directrice de l'école)" avant de prendre la photo !

Chouette aprèm. Chouettes gosses !!!

mercredi, septembre 14, 2005

Cali et le dialogue ambivalent


Hier soir soir Cali m'a dit

"Tes désirs font désordre
Je n'avais pas cette impression
Qu'il faille déja tordre
Le cou de notre passion
Si tu dois t'en aller
Croquer le cul d'autres garçons
Je ne pourrais qu'accepter
Ta lamentable démission
Tes désirs sont des ordres
Aux quatre coins de ma maison
Ta jeunesse a donc reçu l'ordre
D'aller remplir d'autres missions
Tes désirs sont des ordres
Je dois me faire une raison
Je n'ai plus la main assez verte
Pour bien arroser ton balcon
Tes désirs font désordre
Je n'ai plus que toi quelques saisons
Mais y a-t-il gloire à faire mordre
La poussière à un vieux con"

- - - - - - - - - - - - - - - - -

Cali me dit aussi cette nuit


"J'ai si peur
De continuer le chemin seul
Le bonheur
S'aggripe trop mal aux gens seuls
Et j'implore
Oui j'implore
De voir surgir enfin l'amour
Ses lèvres rougies
Qui viendront bouffer
Mes lèvres je suis
Affamé assoifé
De l'amour le plus parfait
Ne pas partir
Non ,ne pas partir
Sans avoir connu l'amour parfait
Et j'attends
Oui ,et j'attends
Que prenne le feu qui dévore le ventre il parait
Que l'ont rit que l'on danse
Que l'on pleure pour rien d'autre que le pur bonheur
Il parrait
Est-ce toi
Est-ce bien toi
Tes pieds n'ont pas eu peur
De fouler les braises
Jusqu'à moi
Cette fois
Alors l'état de grâce ressemble donc à ca
Si le prix à payer
Est de mourrir étouffé de chagrin on s'en fout
Ca vaut le coup
D'oser s'aimer maintenant peut être trop fort
Mais d'y croire jusqu'au bout"

Ce garçon parle mieux qu'il ne chante !

lundi, septembre 12, 2005

Pour me comprendre, ambitieuse visée

"Pour me comprendre
Il faudrait savoir qui je suis
Pour me comprendre,
Il faudrait connaître ma vie
Et pour l'apprendre,
devenir mon ami,
Pour me comprendre,
il aurait fallu au moins ce soir
Pouvoir surprendre le chemin d'un de mes regards
Triste mais tendre, perdu dans le hasard
Je l'ai connue toute petite
Dans les bras de sa grande maman
Dommage, dommage, j'aimais tellement son visage
Pour me comprendre, il faudrait savoir le décor,
De mon enfance,
Le souffle de mon frère qui dort
La résonnance, de mes premiers accords
Pour me comprendre, il faudrait connaitre mes nuits,
Mes rêves d'amour, et puis ces longues insomnies,
Quand vient le jour, la peur, d'affronter la vie,
Il y a peut-être quelque part
Un bonheur dont j'aurait eu ma part
Dommage, dommage, j'aimais tant certains paysages
Pour me comprendre, il faudrait la conaître mieux,
Que je ne pourrais
Il faudrait l'aimer plus que moi, et je vous dirai,
Que je n'y crois vraiment pas,
Pour me comprendre, il faudrait avoir rencontré
L'amour, le vrai, vous comprenez le grand amour
Et savoir qu'après à quoi sert de vivre encore un jour"

Véronique Sanson - Pour me comprendre

Retour à Mercepolis





Samedi soir j'ai été Zeb Petlola ambassadeur de Mercepolis.


Cela s'est fait pour ainsi dire au pied levé. Mon prédécesseur Albert II - dit le vistulien - étant mort avec précipation entre les cuisses d'une pute anversoise un peu trop zélée. (Dieu ait son âme,... et le reste !)
Soirée réussie, j'étais venu pour un hymne, je l'ai eu.
Nos artistes mercépoliens étaient là aussi : Dot et Bang Lassi


Drôle de tronche pour un ambassadeur !

Son excellence a trouvé cela... excellent !

Pour suivre l'itinerrance mercépolienne c'est ici !



dimanche, septembre 11, 2005

Soka

Qu'est-ce-qui fait que cela accroche avec quelqu'un(e) ? Qu'est ce qui fait qu'un état vibratoire s'installe et dure ? Qu'est ce qui fait que j'ai envie de construire un "être avec" quelqu'il soit avec quelqu'un ? Comment j'accède à mes étoiles ? Vastes questions, pas de réponse mais repérons avec Soka quelques bonnes pratiques...

Soka est une amie de 15 ans. On s'est d'abord croisés de loin. Je me souviens du nouvel an 1989. Après une absorption trop massive de curaçao (j'en ai plus bu depuis) j'étais en train de vomir dans la salle de bain de son mec. Nos regards se sont croisés. Elle était atterrée, à partir de là, il n'y avait plus moyen de faire pire.
(Règle n° 1 : Commencer toujours par le pire).
On s'est rencontré progressivement, de découvertes en découvertes, au milieu du tumulte de nos vies. (Règle n°2 : Laisser toujours le cadre ouvert). Entre Lille, Paris, Charleroi, Marbisoux, Lennik, (Bruxelles où je n'ai pas abdiqué de la faire habiter).

Avec Soka, j'ai découvert Jodorowski, la biologie totale, le tarot,
Jeff Buckley, les Beasty Boys, l'importance de prendre sa place dans son histoire, le regard du monde sur le handicap... Soka a même réussi à m'emmener à une expo de Matteuw Barney. (Règle n°3 : privilégiez l'interculturel)

Soka joue pour moi depuis des années le rôle - très ingrat et peu poétique - de bassin de décantation. Quand les questions m'assaillent (souvent !) je sais qu'elle est là. J'aime son regard sur moi. On a la faculté de trouver ensemble le même diapason énergétique. C'est vraiment cela, je ne viens pas chercher des réponses, d'abord un regard sur moi.

Je sais que ma vie me donne des passeurs, je sais me donner ces passeurs. Souvent des femmes, j'aime ce regard sur moi. Ces regards me disent "Fred je ne vais pas te sortir de là où tu es, mais j'ai confiance en toi. Dis qui tu es. Vas au bout de toi. Construire est toujours possible."

Après un week-end à la maison avec les enfants, Soka m'a dit qu'elle m'aurait bien aimé comme père. C'est une des plus belles choses que j'ai entendue sur ma paternité. (Règle n°4 : Vos étoiles doivent être les rhizomes de vos vies).

Rencontrer, laisser se déployer, choyer, donner, prendre, recevoir. Avec Soka, même faire durer lentement, longtemps, j'en suis capable.

Soka tu me rassures sur moi.

vendredi, septembre 09, 2005

La première respiration


La première respiration de Jeff Bukcley dans Alleluia. Vous avez déjà entendu ?

Quand j'écoute cette chanson, j'ai toujours l'impression de pré-entendre dans cette première respiration le concentré de toute la chanson.

Jeff Buckley, homme à la voix d'OVNI. C'est une voix incandescente.

Epouser notre propre respiration, c'est aussi de l'incandescence.


Ce week je veux respirer !

Je ne suis pas homme d'apnée !

jeudi, septembre 08, 2005

Voyage à Mercepolis

"Mercepolis est une mégapole-état de 15.712.540 habitants.
La ville est découpée en 28 districts, dont l'urbanisme débridé et anarchique est légendaire.
La densité de la population, avec 19.125 habitants au kilomètre carré, est une des plus élevée du monde.

A l'occasion de la fête nationale de ce pittoresque état urbain, taxi-brousse programmera dOt et Bang Lassi, deux groupes représentatifs de la scène mercepolienne le 10 septembre 2005 au théâtre Mercelis.
Il se murmure déjà que diverses personnalités de la mégapole se déplaceront pour l'événement."


Mapirle y sera et espère vous y retrouver :

Petit théâtre Mercelis
Rue Mercelis, 13
1050 Bruxelles
Début du spectacle à 20h30'
http://mercepolis.skynetblogs.be

mercredi, septembre 07, 2005

L'effet Placebo, cela protège ?

J'ai déjà mis ce tableau "Les jours gigantesques" de Magritte dans mon blog. Je l'ai toujours vu, décodé comme une belle image de la difficulté de la rencontre entre un homme et une femme.

A le regarder dans ma vie d'aujourd'hui, je ressens qu'il peut également évoquer l'âpreté de la séparation. Je ne l'avais vu comme cela.


Sinon entendu sur Pure FM ce matin, Placebo, protect me from what I am.

Voici :

"C'est le malaise du moment

L'épidémie qui s'étend
La fête est finie on descend
Les pensées qui glacent la raison
Paupières baissées, visage gris
Surgissent les fantômes de notre lit
On ouvre le loquet de la grille
Du taudit qu'on appelle maison

Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me
Protect me
Protège-moi, protège-moi

Sommes nous les jouets du destin
Souviens toi des moments divins
Planants, éclatés au matin
Et maintenant nous sommes tout seul
Perdus les rêves de s'aimer
Le temps où on avait rien fait
Il nous reste toute une vie pour pleurer
Et maintenant nous sommes tout seul

Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me
Protect me
Protect me from what I want
Protège-moi, protège-moi "

lundi, septembre 05, 2005

Vivre entre rêve et baise

Isa et Marie sont en galère à Lille, pas de boulôt, un logement partagé à elle deux mais en "sous location" d'une fille dans le comas. Marie est débrouillarde, positive. Isabelle oscille entre aigreur, amours vains et désespoir. Ce film est le premier long métrage d'Eric Zonka. La musique c'est "Rue des Cascades" de Yann Tiersen. Cela se passe donc à Lille. Isa et Marie se choississent, s'accoquinent et avancent dans ce monde qui ne fait pas de cadeau aux femmes. La vie rêvée des anges titre quelque peu cynique pour un film plein d'humanité.

Manu et Nadine sont copines. Une des premières séquence du film est un viol. Suite à cette horreur, elles partent en vrilles. Elles croisent, rencontrent, mettent en oeuvre violences, drogues, (dé)prédations sexuelles, meurtres...
C'est un road movie du dégommage de l'homme réduit à sa fonction phallique. C'est brut, sans nuance, explicitiment sexe, dense, coup de poing, certainement racolleur. Forcément racolleur. Putain, cela n'a vraiment pas l'air facile d'être une femme.

J'ai beaucoup aimé ces films, Des itinéraires de filles, des itinéraires de marges. Des itinéraires de rapport au monde difficile. Isa, Marie, Manu et Nadine se battent, avec leur moyens, avec leurs armes.

Vraiment j'aime ce cinéma. J'y trouve l'humanité des rencontres, la concommitance des pulsions de vie et de mort, l'âpreté du quotidien, ... Vraiment c'est ce cinéma là que j'aime... Mais, je vous laisse parfaitement libre de préférer Pretty Woman !

dimanche, septembre 04, 2005

Abbaye d'Aulne et culture d'ananar

La scène se passe en octobre 1999. Je traine une dépression qui me fait souffrir moi et ceux qui m'entourent.

Au milieu d'un week-end où je ne suis pas sorti de mon lit. Une amie vient me voir, m'extrait de mon lit, de chez moi. M'invite à manger au resto près de l'abbaye d'Aulne, nous marchons pendant l'après midi, je ne sais plus ce qu'on s'est dit, "simplement" je lui ai "finalement" demandé de me conduire aux urgences de l'hôpital d'Auvelais. Je ne suis jamais plus rentré dans mon ancienne vie.

Chose étrange, presqu'incroyable, l'infirmier de nuit de cet hôpital avait une guitarre et on chantait pendant la nuit...

Aujourd'hui, ce midi, je me promenais dans les bois entourant l'Abbaye d'Aulne, je sifflais, j'ai pris soudain conscience que je sifflais la même chanson que celle que je chantais il y a 5 ans dans mes nuits à l'hôpital avec l'infirmier de nuit. Cette chanson est bien évidemment une chanson de Léo Ferré mais Philippe Léotard la reprise magistralement. Voici, voici, voici... ma graine d'ananar

La vie m'a doublé
C'est pas régulier
Pour un pauv' lézard
Qui vit par hasard
Dans la société
Mais la société
Faut pas s'en mêler
J'suis un type à part
Un' grain' d'ananar

On m'dit qu'j'ai poussé
En d'ssous d'un gibet
Où mon grand-papa
Balançait déjà
Avec un collier
Un collier tressé
De chanvre il était
Un foutu foulard
A gueul' d'ananar

J'avais des copains
Qui mangeaient mon pain
Car le pain c'est fait
Pour êtr' partagé
Dans notr' société
C'est pas moi qui l'dis
Mais c'est Jésus-Christ
Un foutu bavard
A gueul' d'ananar

Si j'avais des sous
On m'd'manderait:
" Où les as-tu gagnés
Sans avoir trimé
Pour la société ? "
Mais comm' j'en ai pas
Faut lui dir' pourquoi
C'est jamais peinard
La grain' d'ananar

On m'dit qu'c'est fini
J'vous l'dit comme on l'dit
Et qu'on me pendra
Au nom de la loi
Et d'la société
D'la bell' société
Qui s'met à s'mêler
De mettre au rancart
La grain' d'ananar
Potence d'oubli
L'oiseau fait son nid
Messieurs les corbeaux
Passeront ma peau
Comme à l'étamis
Mais auparavant
J'aurai comm' le vent
Semé quelque part
Ma grain' d'ananar

vendredi, septembre 02, 2005

mala vida

Bouh ! Le soleil était parti un jour... Chouette, il revient... Il me fait du bien. Allez je mets du soleil dans ma tête pour aujourd'hui et ce week end. Voici la mala vida de la mano negra sur un rythme... endiablé !

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Soleil!

Tu me estás dando mala vida
Yo pronto me voy a escapar
Gitana mía por lo menos date cuenta
Cara mía por favor tu no me dejas ni respirar
Tu me estás dando, mala vida

Cada día se la traga mi corazón
Dime tu porque te trato yo tan bien
Cuando tu me hablas como a un cabrón
Gitana mía mi corazon está sufriendo
Cara mía por favor sufriendo malnutrición
Me estás dando m'estás dando, mala vida
Tu me estás dando mala vida

Yo pronto me voy a escapar
Gitana mía por lo menos date cuenta
Cara mía por favor tu no me dejas ni respirar
Tu me estás dando, mala vida

Cada día se la traga mi corazón
(Cada día se la traga mi corazón)
Cada día se la traga mi corazón
(Cada día se la traga mi corazón)
Cada día se la traga mi corazón
(Cada día se la traga mi corazón)
Cada día se la traga mi corazón
(Cada día se la traga mi corazón)

La mano negra

jeudi, septembre 01, 2005

Tracer la route de la rentrée


Aujourd’hui, 1° septembre. Rentrée de Mathésim d’abord, c’est fait, cela devient presque une routine, surtout cette année où j’ai pu/dû/eu à préparer la chose avec une plus grande autonomie et moins d’interactions. Ma vie me donne plein de choses concrètes dans lesquelles il faut que je fonctionne sans me poser de questions. C’est bien, c’est bon pour l’abîme de questions que je suis. Ces jours-ci, je sens très clairement que la rentrée de mes enfants a eu des vertus clairement ergo-thérapeutiques pour moi. Ni Althusser, ni Alter Educ, ni mes étoiles, ni XY, personne n’a rien à me dire là-dessus. Je trace ma route dans le concret de ma vie. En ce moment c’est bien pour moi.

L’autre rentrée c’est la mienne. Bordel, je suis prof en fonction principale depuis ce matin. Je vous invite à aller voir le site de ma grande patronne. Quelqu’une d’excessivement capable qui a ses domaines de compétences spécifiques qui lui sont propres !


Bon, on ne pas dire qu’être prof soit l’aboutissement d’un projet professionnel. En fait, c’est plutôt un a priori d’aversion professionnelle qui se réalise. Mais vous commencez à connaître Mapirle et ses a priori.

En fait, il y a deux ans on m’aurait dit que j’allais devenir prof j’aurais répondu : « vade retro satanas ». Je constate qu’aujourd’hui que face aux exocets que ceux que je croyais proche m’envoient je suis capable de me dire sereinement mais fermement, de m’adapter et de tracer ma route. Je suis capable de ne plus me laisser nier ou contraire de me mettre en rupture de manière violente. J’encaisse, je prends acte et je trace ma route.

J’ai connu dans le boulot que je suis en train de quitter une joyeuse cohorte de Bourgeois Bohèmes Bruxellois (le B.B.B. va faire l’objet d’un billet dans les prochaines semaines). J’ai donc une joyeuse de cohorte de gestionnaires des bacs à sable qui a essayé de me vendre n’importe quoi, n’importe comment qaunt à mon travail et ce que j'avais participé à construire en 5 ans. J’ai pris acte de leur décision, j’ai encaissé et je suis parti.

J’ai l’impression d’apprendre à me protéger d’abord ma meute et moi. J’apprends à moins ruer dans les brancards, à constater que mes besoins de bases ne sont plus respectés et à partir de là à tracer ma route. C’est à partir de là que je suis devenu prof.

C’est la rentrée, je suis un prof. qui apprend la vie, ma route n’est pas tracée, c’est à moi de la tracer ! Je suis un prof. qui grandit !