Ils sont là sur la photo, Les trois petits soldats d’un papamapirle
Mathésim :
Mathilde,
Théo,
Simon.
Simon, le petit dernier, né le 14 septembre 99.
Papamapirle fugueur est parti de la maison le 1 octobre 99
Si Mapirle était resté-là quel père serait-il aujourd’hui ?
Certainement un père moins accompli !
Théo, le carolo, né le jour de la journée de la femme
Cela a toujours fait fort plaisir à son père.
Mathilde, papamapirle, la voulait tellement fort.
Mais, putain, ce jour de janvier 2000 où Mathilde demanda à papamapirle.
Si vraiment il avait voulu mourir.
Papa a dû lui expliquer son bug.
Mathilde la grande fille qui porte beaucoup
Janvier 2003, papamapirle devient papa hébergeur à temps plein de sa meute.
Septembre 2005 au milieu de l’herbe verte, il faisait beau. Depuis
Papamapirle vit vraiment seul avec sa meute.
Papamapirle vit vraiment avec sa meute.
Il trace sa route en loup chef de meute.
En quelques mois, que d’autonomies gagnées par Mathésim.
Un nouveau fonctionnement, plus de choix partagés,
Moins de paroles, plus d’actes,
Moins d’énergies dévoyées, plus d’unité.
S’axer sur l’essentiel.
Désembourgeoisement.
Depuis cette vie à 4, ce sentiments qui s’impose,
Papamapirle a 3 petits soldats. C’est une période bénite,
Quelle force, quelle reconnaissance reçue !
Papamapirle sait pourquoi il se lève, il se bat.
Papamapirle arrête de manger ses idées, de les noircir aussi,
Fini de se beurrer le mou.
Mapirle l’a déjà écrit sa vie est là.
Cette vie est belle.
Bien sûr, parfois le soir, la fatigue est là, bien là.
Le stress de la journée de boulot rentre à la maison,
En même temps que les enfants et leur journée d’école
Alors papamapirle se fait Caporal chef et proclame HAUT et FORT :
« Ce soir, il ne faut pas me chercher ! »
Les trois petits soldats comprennent vite
Ils filent droit jusqu’au coucher.
Deux fois déjà ce type de soirée s’est transformé le lendemain matin par une petite meute mutine qui me ramène un petit déjeuner au lit.
Papamapirle a trois petits soldats… très affectueux.
Les 3 petits soldats sont tellement disciplinés
Qu’aucun d’entre eux n’a pris le temps de tomber malade cet hiver
Mais regardons encore une fois ces trois petits soldats devant le Grand Saint Nicolas
Mathilde d’abord, la grande qui n’y croit plus mais qui trouve quand même le moyen de se trouver sur les genoux de Saint Nicolas. C’est la force de Mathilde, sa capacité à aller chercher ce dont elle a besoin. Comme ces soirs où en la couchant, elle me demande d’écouter avec moi sur mon MP3 c’est pas du pipeau de Renaud ou le pouvoir des fleurs de Voulzy.
Théo ensuite, avec son air de pas y toucher, un peu désinvolte de l’extérieur mais qui cache à l’intérieur beaucoup d’anxiété, beaucoup de fragilités et parfois il faut bien le dire un peu de fourberie. Théo avec qui j’ai la relation la plus fusionnelle. Théo que j’ai parfois beaucoup de mal à recadrer tellement je sens que mes coups de gueule (c’est une des caractéristiques des loups) le déstabilisent.
Simon finalement, c’est clair, sur la photo on sent qu’il a des choses à se reprocher devant le père fouettard. Simon, c’est celui qui va venir vous tester pour un oui pour un non. Ces tartines doivent être tartinées sur toute la surface et pliées surtout pas coupées. Si elles sont coupées ou pas tartinées entièrement c’est la crise. Si c’est la crise avec Simon, l’algorithme bien huilé de sortie de crise est le suivant :
1 – Simon, tu la manges quand même !
2 – Simon, si as 3 tu n’as pas commencé à manger, tu files dans ta chambre ! Un, deux, trois
3 – Réduction des nuisances sonores : Papamapirle envoie urbi et orbi (avec ou sans fessée c’est selon sa capacité d’absorption du moment) Simon dans sa chambre.
4 – 10 à 15 minutes plus tard, Simon redescend de sa chambre mange sa tartine et sa soupe froide et demande un câlin. Parterner c’est aussi savoir souvent changer de registre et pour un Papamapirle rancunier au possible, cela demande beaucoup d’énergie.
Sur la photo, il y a aussi papamapirle. La photo est claire, un papamapirle cela plie mais ne rompt pas ou plus.
Surtout, surtout, papamapirle rencontre ses enfants, il fait la cuisine avec Mathilde, écoute de la musique avec elle, la regarde danser, faire du cheval, prendre de l’assurance dans ses devoirs. Papamapirle regarde Théo s’entraîner au foot, bricole dans la maison avec lui, fait du vélo, des balades avec Simon. Papamapirle regarde ses enfants grandir, il en est fier. Partener c’est prendre le temps aussi de regarder.
Mapirle père, pense parfois à Mapirle fils. Il se rend compte de toute l’assurance reçue de ses parents, ce sentiment de soutien inconditionnel reçu de ses parents, toujours aujourd’hui. Papamapirle veut pouvoir donner cela à ses enfants. Cette force, cette confiance en soi. Cette base de sécurité.
Il regrette aussi le peu de temps passé avec ses parents, il regrette tellement l’absence de son père lors de ses compétitions d’athlétisme, l’incompréhension par rapport à son travail, il aimerait tellement pouvoir leur dire qui il est aujourd’hui. Il aimerait leur imprimer ce blog, leur faire lire. Les rencontrer, être avec, vraiment. Papamapirle est un rêveur fugueur toujours.
Papamapirle veut aussi continuer à choyer cet « être avec » ses enfants. Mais, Papamapirle a peur de ces adolescences qui s’annoncent. De ces petits soldats qui vont bientôt devenir objecteurs de conscience ! Cela viendra bien trop vite !
Papamapirle se dit finalement qu’il aurait eu beaucoup de mal avec un fils-mapirle !